Florent Siri, un cinéaste français… à l’américaine

December 19, 2019 0 By HearthstoneYarns

Florent Siri s’essaye avec Marseille à un exercice inédit, celui de tourner une série télévisée. Une création qu’on attend dans la même lignée que ses réalisations qui, par leur ambition et leur démesure, sonnent toujours ‘bigger than life”.

1. Une minute de silence (1998)
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Après avoir réalisé des clips musicaux – notamment pour le groupe IAM, Florent Siri s’attaque en 1998 à son premier long-métrage, Une minute de silence. Ce sera le début d’une collaboration fructueuse avec l’acteur Benoît Magimel et le compositeur Alexandre Desplat.
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© Pierre Grise Distribution

De l’action, de l’action et encore de l’action

Avec son Nid de guêpes en 2002, Florent Siri s’installe comme le roi des films d’action en France. Quatre ans après Une minute de silence, le réalisateur a bien muri et se sent prêt à passer à l’étape supérieure. Il nous propose cette année-là un long-métrage bourré d’adrénaline mélangeant diverses intrigues (braquage, mafia…) et où il fait tourner Benoît Magimel, Samy Naceri, Nadia Farès ou encore Sami Bouajila.

Côté réalisation, l’ambition est grande. Florent Siri puise son inspiration dans les films d’action américains et les westerns (les héros de son long-métrage sifflent l’air des Sept Mercenaires). Autrement dit, ça flingue à tout va, il y a des explosions et très peu de temps mort notamment dans le face à face final qui oppose les braqueurs aux malfrats. Six mois de préparation auront été nécessaires à l’équipe pour penser et travailler le film. Si Nid de guêpes n’attire pas les foules, il est loin d’être passé inaperçu à Hollywood.

Florent Siri insufflera par la suite dans ses productions une dimension épique que ce soit dans dans L’ennemi intime, film de guerre sur la décolonisation de l’Algérie ou dans Cloclo, biopic plébiscité sur Claude François.

Première incursion à Hollywood

Luc Besson, Louis Leterrier, Jean-Jacques Annaud… ils sont nombreux à avoir traversé la frontière hexagonale pour tenter leurs chances à Hollywood. Florent Siri rejoint ce cercle très fermé en 2004 lorsque Bruce Willis himself lui demande de réaliser son prochain thriller, une adaptation du roman de Robert Crais intitulé Otage. Florent Siri peut alors voir plus grand, avec un parti pris artistique, celui de filmer presque tout son long-métrage la nuit : “Cela aide à concentrer l’action sur les personnages. Ils sont plus mystérieux. On ne voit que les visages dans la nuit. Au plan technique, on peut tout contrôler, la lumière, la disposition dans l’image et ce que vous avez à dire“, expliquait à l’époque le réalisateur. Malgré des critiques plutôt louables, Otage s’offre un mini raté au box-office…

La même ambition côté série télé ?

Avec Marseille, je voulais quelque chose à la César et Brutus“, nous révélait en interview Florent Siri. Pour sa première série télévisée, le showrunner se rêve d’un drame shakespearien qui se déroule au cœur de la cité phocéenne, autour de la confrontation entre un père (Gérard Depardieu) et son fils spirituel (Benoît Magimel). Le cinéaste n’en oublie pas le grandiose et impose son style – sur les quatre épisodes qu’il a réalisé – avec des plans larges “à l’américaine”, des ralentis et un brin d’action en anglant certaines de ses intrigues sur la mafia locale. Reste maintenant à savoir si le résultat est à la hauteur de l’ambition.

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Rencontre avec le casting de Marseille :

Marseille – Rencontre avec le casting

 

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