David Servan-Schreiber s'est éteint
Le neuropsychiatre David Servan-Schreiber s’est éteint dimanche soir en Seine-maritime, a annoncé sa famille. Il luttait contre une grave rechute d’un cancer du cerveau apparu en 1992. Il venait de publier un troisième ouvrage, “On peut se dire au revoir plusieurs fois“. Ses deux précédents, Guérir et Anticancer, étaient de véritables best-sellers. Un succès en librairie
Début juin, l’auteur à succès avait déclaré subir une rechute du
cancer contre lequel il lutte depuis 19 ans. Dans son premier ouvrage, “Guérir“, David Servan- Schreiber s’attelait à décrire plusieurs méthodes naturelles pour guérir de la dépression et de l’anxiété, sans recours aux médicaments ou à la psychanalyse. Mais c’est surtout son second ouvrage, “Anticancer“, paru en 2007 qui eut un effet retentissant, avec son lot de polémiques. En effet, David Servan-Schreiber y préconise plusieurs méthodes naturelles, mêlant conseils nutritionnels, méditation et activité physique, pour lutter contre le cancer. On le soupçonne alors de remettre en cause l’efficacité des médicaments anticancéreux comme la chimiothérapie. Ce qui n’a jamais été son propos.La mort d’un combattant“Mon frère s’est éteint entouré de ses trois frères et de sa mère à l’hôpital des Hautes falaises, à Fécamp. Il est parti en douceur. Il s’est éteint en paix et sereinement“, a déclaré son frère Franklin. En fait, c’est lorsqu’il apprend que son état de santé se détériore, début 2010, qu’il décide d’entamer l’écriture de son ouvrage “On peut se dire au revoir plusieurs fois“. Car il n’est pas dupe. “A la première question soulevée par mon état de santé : “Ma rechute entame-t-elle la crédibilité de la méthode anticancer“, je réponds catégoriquement non“, commente-t-il dans son dernier opus. “D’abord parce que je ne suis pas une expérience scientifique à moi tout seul, je suis un cas clinique parmi d’autres. Les expériences scientifiques brassent les données de milliers, voire de dizaines de milliers de cas cliniques. Les considérations, les recherches, les conclusions, les preuves que j’ai présentées dans “Anticancer“ ne sont pas fondées sur mon expérience personnelle mais sur la littérature scientifique.“ Ce livre-confession a été l’occasion pour lui de dire au revoir, avec “le ferme espoir que cet au revoir ne sera pas le dernier“. Hélas, ce le fut mais son héritage lui survivra. Emeline Dufour Des livres pour aller plus loin On peut se dire au revoir plusieurs foisde David Servan-Schreiber, Ed. Robert Laffont, 14 euros. Photo : David Servan-Schreiber en août 2010 ©BALTEL/SIPAClick Here: Golf special