« Complices de viol, de pédophilie, d'inceste » : Rachida Dati mitraille des élus de gauche
Au premier jour du Conseil de Paris, Rachida Dati a accusé la gauche de complicité de pédophilie et d’inceste, des propos jugés diffamatoires par la majorité, ce mardi 2 février.
L’ambiance était tendue, ce mardi 2 février, au premier jour du Conseil de Paris. Rachida Dati s’est violemment emportée contre la majorité, en accusant la gauche de “complicité de pédophilie et d’inceste”. “Impunité, silence, circulez il n’y a rien à voir, c’est une honte”, a attaqué la maire (LR) du VIIe arrondissement de la capitale et présidente du groupe Changer Paris. Comme le rapporte l’AFP, la cheffe de l’opposition parisienne réagissait au rejet par l’exécutif parisien d’un vœu de l’élue (LR) Nelly Garnier. L’ancienne directrice de campagne de Rachida Dati souhaitait créer une commission indépendante de lutte contre les abus de pouvoir et les violences sexuelles commis par des élus parisiens. “Complices de viol, complices de pédophilie, complices d’inceste, oui je le maintiens”, a accusé Rachida Dati, devenue l’opposante N°1 d’Anne Hidalgo, la maire (PS) de Paris, depuis sa défaite aux dernières municipales.
Dans les rangs de la majorité, le président du groupe communiste et citoyen Nicolas Bonnet Oulaldj a exigé des excuses de Rachida Dati pour ses accusations qu’il juge “diffamatoires”. La séance a ensuite été interrompue, après des propos de Nelly Garnier, qui exprimait “sa honte” pour la gauche. “Pour cette gauche, ce n’est jamais du viol, c’est de l’amour, ce n’est jamais de la pédophilie, c’est de l’art, c’est de la littérature, depuis des mois les débats au sein de ce conseil sont pollués par votre incapacité à agir”, a-t-elle tancé, dans une déclaration relayée par l’AFP. “La ville de Paris mène une politique de tolérance zéro contre les violences sexuelles et sexistes depuis des années”, a de son côté assuré Hélène Bidard, adjointe à la maire de Paris en charge de l’égalité femmes-hommes.
Plusieurs accusations de viols visant la mairie de Paris
Depuis plusieurs mois, la mairie de Paris est sous le coup d’accusations de viol et d’agressions sexuelles, à commencer par celles visant l’ancien adjoint à la Culture, Christophe Girard. Exclu du groupe Paris en commun en janvier dernier, il avait fait l’objet d’une enquête par le parquet de Paris portant sur des accusations de viol et avait démissionné en juillet en raison d’attaques d’élus écologistes dénonçant ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff. Ce dernier a été accusé de pédophilie par Vanessa Springora, auteure du brûlot Le Consentement, où elle détaillait la relation abusive qu’elle aurait entretenue avec l’écrivain alors qu’elle n’était âgée que de 13 ans. Christophe Girard était d’ailleurs présent au Conseil de Paris, ce mardi midi, en tant que simple conseiller au rang des non-inscrits. Comme l’a remarqué Le Dauphiné Libéré, le principal intéressé a mis en ligne sur Twitter plusieurs photos de lui-même posant dans l’enceinte de l’Hôtel-de-Ville, alors qu’une vingtaine de manifestants s’étaient réunis à l’extérieur du bâtiment pour réclamer sa démission.
Plus récemment, Maxime Cochard, élu (PCF) du XIVe arrondissement de Paris, et son compagnon ont été accusés de viol par un militant communiste. Des accusations que le principal intéressé a démenties sur Twitter, avant de se mettre en retrait de ses responsabilités au sein du PCF Paris. Il n’est d’ailleurs plus le bienvenu au Conseil de Paris, bien que son parti ait rappelé qu’il bénéficiait, avec son compagnon, de la présomption d’innocence. Depuis la réélection d’Anne Hidalgo à la tête de l’Hôtel-de-Ville, quatre accusations de viol ont été portées à l’encontre de membres de la mairie de Paris.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : ALAIN GUIZARD / BESTIMAGE
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