Chikungunya : un premier vaccin testé chez l’homme
Un vaccin contre le virus chikungunya mis au point par des chercheurs américains a été testé pour la première fois chez l’humain. Les résultats de cette étude préliminaire montrent que le vaccin est bien toléré et provoque la formation d’anticorps spécifiques contre le virus.
Bientôt un vaccin contre le chikungunya?
Dans son numéro du 15 août 2014, la revue scientifique The Lancet publie un article qui rend compte des résultats prometteurs d’un nouveau vaccin contre le
virus chikungunya testé pour la première fois chez l’homme. Il s’agit d’un
vaccin à pseudoparticules virales (virus-like particles ou VLP), c’est-à-dire, à base de protéines de la surface virale assemblées dans une particule qui mime le virus naturel provoquant ainsi une réaction immunitaire spécifique chez la personne recevant le vaccin.Une étude de phase 1 chez 25 volontairesCet essai de phase 1 a été réalisé chez 25 volontaires pour évaluer l’innocuité et la tolérance du vaccin. Pour cela, le vaccin a été testé chez un total de 25 volontaires sains. Chaque patient a reçu 3 injections du vaccin espacées de 4 semaines pour les 2 premières et de 20 semaines pour la troisième. La finalité de cet essai étant de tester l’innocuité, trois doses différentes ont été utilisées, le même dosage ayant été utilisé pour chaque volontaire.Un vaccin bien toléré Les patients ont été suivis pendant 44 semaines en tout pour évaluer l’innocuité et la tolérance du vaccin pendant cette période. Les auteurs rapportent que les injections ont été bien tolérées et qu’aucun effet secondaire important n’a été enregistré.Par ailleurs, la présence d’
anticorps spécifiques a été recherchée dans le sang de ces patients après les 3 injections. Des quantités significatives d’anticorps neutralisant le virus ont été retrouvées chez tous les volontaires après la 2ème injection du vaccin et en particulier chez ceux ayant reçu la dose la plus élevée. Après la 3ème injection, tous les patients ont montré des quantités importantes d’anticorps neutralisants qui restaient présents dans le sang 4 semaines après la dernière injection.Les auteurs concluent que ce vaccin est bien toléré et qu’il a un pouvoir
immunogène significatif, ce qui représente un pas important dans la recherche d’un vaccin efficace contre cette maladie émergeante. Cependant, d’autres études seront nécessaires pour affirmer ou non la tolérance et surtout l’efficacité de ce nouveau vaccin.Dr Jesus CardenasSource :Chang LJ, Dowd KA, Mendoza FH, Saunders JG et al. Safety and tolerability of chikungunya virus-like particle vaccine in healthy adults : a phase 1 dose-escalation trial. The Lancet, Early Online Publication, 15 August 2014. doi:10.1016/S0140-6736(14)61185-5 (
résumé disponible en ligne).Click Here: All Blacks Rugby Jersey