Benoît XVI, ambiance pas très gay au Vatican

February 29, 2020 0 By HearthstoneYarns

Dix jours après la démission du Pape, l’Eglise est une fois de plus bousculée par un scandale qui fait état d’un lobby gay en son sein. Le Vatican dément mais l’affaire trouble encore un peu plus une institution qui n’en avait pas besoin.

La démission du Pape, le 11 février dernier, a surpris tout le monde, urbi et orbi, mais les raisons de santé et de fatigue avancées pour justifier une telle décision étaient suffisamment convaincantes pour que personne n’aille chercher plus loin. C’était sans compter sur le quotidien italien La Repubblica qui lâche, dans son édition de jeudi, une véritable bombe: Benoît XVI aurait renoncé à sa charge après avoir découvert un lobby gay dans les murs du Vatican.

L’article, intitulé «Sexe et carrière, les chantages au Vatican derrière la renonciation de Benoît XVI», cite le cardinal espagnol Herranz, l’un des trois prélats qui ont rendu un rapport d’enquête suite au scandale du Vatileaks. Le cardinal parle de dossier «scabreux», dénonce «un réseau transversal uni par l’orientation sexuelle» et affirme que «pour la première fois, le mot homosexualité était prononcé» du côté de la place Saint-Pierre. La Repubblica précise que certaines éminences du Vatican auraient subi «l’influence extérieure» de laïcs auxquels ils seraient liés par des liens de «nature mondaine».

La goutte de vin (de messe) qui fait déborder le calice pour Benoît XVI qui annonce donc son renoncement, contrarié par de telles révélations. Federico Lombardi, porte-parole de l’Eglise, a déclaré qu’il n’y aurait aucun «démentis, ni commentaires, ni conformations» sur l’article de La Repubblica et sur d’éventuels autres parutions qui ne manqueront pas de sortir d’ici l’élection du nouveau Pape, fin mars. Il a confirmé que Benoît XVI avait démissionné pour des raisons physiques et non à cause d’une éventuelle dépression ou de contrariétés.

Ces rumeurs viennent déstabiliser un peu plus une Eglise rongée de l’intérieur par ses querelles politiques et l’affaiblissement d’une institution qui n’a pas su se moderniser ni s’adapter à l’évolution de la société. La démission du Pape a élargi encore un peu plus une brèche déjà béante dans laquelle ne manqueront pas de s’engouffrer tous les détracteurs du catholicisme.